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8°. Au-dessous de ces dernières couches de plâtre, se trouvent des bancs de marne, dans lesquels sont des cristaux de gypse spéculaire.

9°. Desmarets et Prévost y ont trouvé des coquilles marines.

Ces trois masses de plâtre, qui sont à Montmartre, à Ménil-montant, à Pantin… ne s’observent plus les mêmes dans les plâtrières au midi de la Seine, à Bagneux, à Villejuif, à Antony… Il n’y a souvent qu’une masse : celle d’Antony n’a que dix pieds d’épaisseur…

Tous ces plâtres s’étendent depuis Cormeil, cinq lieues au-dessous de Paris, proche Pontoise, jusques au-dessus de Château-Thierry, le long du bassin de la Marne, sur une longueur de trente lieues environ.

La largeur est environ de sept lieues, depuis Antony, sur la route d’Orléans, jusqu’à Saint-Brice, du côté de Sarcelles et d’Ecouen.

10. Aux masses de plâtre succèdent les grands bancs de pierres calcaires, du côté de Mont-Rouge… Ces pierres sont remplies de coquilles marines, qui sont des mêmes espèces que celles qu’on trouve à Grignon, des cérites, des corbules…

Dans ces bans calcaires, derrière Issy, on trouve des silex formant des plaques de plusieurs pieds. Ils sont remplis de cérites silicifiés. Mais au dessus de ces grands bancs calcaires, dans la plaine de Mont-Rouge, à cent cinquante pieds d’élévation au-dessus du niveau de la Seine, on trouve des cailloux roulés, semblables à ceux de la sablonnière de Vaugirard, qui est presque au niveau des eaux de la Seine, ce qui prouve qu’autrefois il y a eu, à cette hauteur, la mer, ou des courans qui y ont déposé ces cailloux.

Ces grands bancs de pierres calcaires présentent sans cesse des différences remarquables, soit par leur épaisseur, soit pour