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DE GÉOLOGIE.

de toutes les difficultés que présente la géologie, ou la théorie de la terre. Nous n’avons pas encore pu parcourir toute sa surface ; et que sont les profondeurs où nous avons pénétré, relativement à sa masse ? Nous ne connaissons encore qu’un petit nombre des fossiles nombreux qui existent…

Quand on considère combien de faits nouveaux ont été aperçus depuis un demi-siècle ; combien ces faits ont changé les idées qui alors paraissaient les plus probables, saurait-on être trop circonspect pour tirer, de ceux que nous connaissons aujourd’hui, des conséquences, quelque fondées qu’elles paraissent ?

La plupart des philosophes qui avaient traité ces questions, avant ces derniers tems, accordaient beaucoup trop à l’imagination. Les observations leur manquaient, ils connaissaient peu de faits, et ceux qui leur étaient connus, étaient le plus souvent inexacts… On ne doit donc pas être surpris qu’ils aient proposé des systèmes, qui devaient disparaître devant des observations plus exactes, des faits mieux vus.

Trois grandes opinions ont partagé, sur cet objet, les anciens sages de l’orient et ceux de l’Égypte.

1°. Les uns ont cru que le globe terrestre avait été composé de substances à l’état aériforme, et qu’il avait joui d’une fluidité aériforme.

2°. Les autres, principalement les Égyptiens, croyaient qu’il avait été soumis à l’action des eaux, et qu’il avait joui d’une fluidité aqueuse.

3°. Enfin, de troisièmes, les Mages, pensaient qu’il avait été soumis à l’action du feu, et qu’il avait joui d’une fluidité ignée.

Mais tous s’accordaient à reconnaître que les eaux avaient, une période quelconque, couvert la surface du globe. C’était