Page:Delamétherie - Leçons de géologie III.djvu/169

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
165
DE GÉOLOGIE.


« Ce qui regarde cette production du monde et sa corruption est traité par Zénon, dans son livre de l’Univers ; par Chrysippe, dans son premier livre de la Physique ; par Possidonius, dans son premier livre du Monde ; par Cléanthe et par Antipater, dans son dixième livre sur le même sujet. Au reste, Panetius soutient que le monde est incorruptible.

« Sur ce que le monde est doué de vie, de raison et d’intelligence, on peut voir Chrysippe, dans son premier livre de la Providence, Appollodore, dans sa Physique, et Possidonius.

« Le monde est un animal, au sens de substance, doué d’une âme sensible ; car ce qui est un animal, est meilleur que ce qui ne l’est pas : or, il n’y a rien de plus excellent que le monde : donc le monde est un animal.

« Qu’il est doué une âme, c’est ce qui paraît par la nôtre, laquelle en est une portion détachée.

« Boëthe nie cependant que le monde soit animé.

Et, ibidem, pag. 467, il dit :

« Le monde universel est un animal doué d’âme et de raison, dont la partie principale est l’éther, comme le dit Antipater Tyrien, dans son huitième livre du Monde. Chrysippe, dans son premier livre de la Providence, et Possidonius, dans son livre des Dieux, prennent le ciel pour la partie principale du monde. Cléanthe admet le soleil ; mais Chrysippe, d’un avis encore plus différent, prétend que c’est la partie la plus pure de l’éther, qu’on appelle aussi le premier des Dieux, qui pénètre, pour ainsi dire, comme un sens, dans les choses qui sont dans l’air, dans les animaux, dans les plantes, mais qui réagit dans la terre que comme une faculté… »