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LEÇONS


Nous venons d’exposer un grand nombre de faits sur la cosmogonie en général, et sur la géologie en particulier. Nous avons vu une multitude d’opinions des plus beaux génies, qui toutes présentent plus ou moins de difficultés, et se combattent mutuellement : elles nous convainquent que nos connaissances ne sont sans doute pas assez avancées pour embrasser le système entier des états existans des grands globes, et de celui de la terre en particulier.

L’histoire naturelle a décrit le plus grand nombre des minéraux ; mais il lui en demeure encore à découvrir.

Quelques progrès qu’ait fait la chimie, elle a encore beaucoup de choses à découvrir. Les notions qu’elle nous fournit sur la nature des terres, des substances métalliques, des acides, des alkalis…, enfin sur tout ce qu’on appelle élémens et substances simples, sont extrêmement bornées.

La manière dont ces substances forment les pierres des terrains primitifs, ne nous est guère plus connue ;

Leur mode de cristallisation est également caché :

Et cependant ce sont ces données qui peuvent nous faire entrevoir la formation du globe terrestre.

La formation des terrains postérieurs à ces primitifs, présente également beaucoup de difficultés.

Les observations astronomiques, sur lesquelles nous pouvons compter, ne datent pas de deux mille cinq cents ans : or ce tems est sans doute trop court pour apprécier les irrégularités, anomalies, et perturbations que peuvent éprouver dans leurs cours les différens corps célestes.

Il n’y a donc que quelques probabilités à offrir à cet égard ; et cependant ces perturbations doivent beaucoup influer sur les mouvemens de notre globe, et sur ses phénomènes géologiques.