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DE GÉOLOGIE.

le minéralogiste et le cristallographe, parce qu’alors, les figures et les autres qualités de ces deux substances ne peuvent plus être les mêmes ».

Stromeyer a terminé heureusement ces discussions. Voir le Journal de Physique, tome 79, page 415.

Il analysait un minéral découvert à Beaunsdorf, près de Freyberg en Saxe, dont la nature n’était pas déterminée par les minéralogistes. Les uns le regardaient comme de la strontiane ; les autres comme de l’arragonite… Il prouva qu’elle était un carbonate de strontiane, mêlé de carbonate calcaire. Ce travail l’engagea à faire une nouvelle analyse de l’arragonite, pour savoir s’il n’y trouverait pas de la strontiane.

Il commença par analyser l’arragonite de Vertaison, en Auvergne, et le résultat répondit entièrement à son attente. Il la fit dissoudre dans l’acide nitrique. Or, on sait que le nitrate de strontiane, parfaitement pur, est insoluble dans l’alkool pur, tandis que le nitrate de chaux se dissout entièrement dans ce menstrue. Il reconnut dans sa dissolution du nitrate de strontiane.

M. Stromeyer employa l’alkool pour séparer ces deux sels, en supposant qu’il y eût de la strontiane dans cette substance.

Il obtint effectivement, par le refroidissement, des octaèdres, insolubles dans l’alkool. Il examina ces octaèdres : ils étaient des nitrates de strontiane.

Plus de vingt expériences répétées avec soin sur des cristaux purs d’arragonite, donnèrent les mêmes résultats ; de sorte qu’il ne resta aucun doute à l’auteur que l’arragonite ne contienne quelques portions de strontiane.

Ces expériences ont été répétées avec un grand nombre de