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LEÇONS


Je ne crois pas non plus que cette opinion soit fondée ; car il serait bien extraordinaire qu’aucune espèce ne fût perdue.

J’adopte donc une troisième opinion intermédiaire, qui me paraît plus vraisemblable.

a. Il me paraît très-probable que plusieurs fossiles ont des analogues vivans.

b. Mais il me paraît également probable que tous les fossiles n’ont pas des analogues vivans. Des espèces d’êtres organisés ont suivant les probabilités, été détruites, et sont perdues.

Car j’ai rapporté, dans mon ouvrage de la Nature des Êtres existans, que plusieurs animaux et végétaux ne subsistent que dans des endroits très-limités.

La dionée muscipule, par exemple, paraît confinée, suivant Bosc, dans un espace de deux ou trois lieues carrées, dans la Caroline septentrionale, autour de la ville de Wilmington.

Il en est de même de plusieurs autres végétaux.

Des animaux, tels que la girafe, l’autruche, le condor, la vigogne… occupent également des terrains très-limités…

il est donc très-probable que quelques-unes de ces espèces, qui ne vivent que dans des lieux aussi limités, ont pu se perdre et se sont perdues…

Au reste, en nous tenant aux faits, ils disent que,

a. Nous sommes bien éloignés de connaître tous les corps organisés qui existent.

b. Nous sommes bien éloignés de connaître tous les fossiles existans.

Attendons donc de nouveaux faits.


RÉSUMÉ SUR LES FOSSILES.


On doit conclure de tous ces faits, que différentes causes ont