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LEÇONS


des planètes sont alternativement embrâsés et couverts d’eau.

Celsius prétend qu’il y a un incendie et un déluge périodiques de notre globe et de toutes les autres planètes. Voici ses suppositions pour chaque planète.

Mercure est trop près du soleil, pour que nous puissions connaître son état.

Vénus a des taches constantes, qui ne changent point. L’air en est pur. Elle est proche du tems de son incendie.

Terre. L’eau diminue journellement à sa surface (comme il le concluait de l’abaissement des eaux de la Baltique). Dans cinq à six mille ans, l’incendie pourra y commencer.

Mars a encore une certaine masse d’eau ; mais il est plus proche que la Terre de son incendie.

Jupiter est à peu près au même point que le globe terrestre. Ses bandes sont des mers ; dont les vapeurs nous dérobent quelquefois sa vue.

Saturne est peut-être en état d’incendie. Son anneau en est peut-être la croûte ou surface embrâsée.

Lune. Elle est peut-être au même point que Vénus. On n’y voit ni mers ni fleuves : on y découvre de grandes cavernes, des vallées profondes et des montagnes élevées.

Schroëter, qui a observé la lune avec de grands télescopes de Herschel, a cru y distinguer des traces continuelles de volcans éteints, et même des coulées de laves. Il y voit un volcan en activité : les eaux y sont en très-petite quantité, et les montagnes très-élevées… ce qui indiquerait que cet astre a réellement perdu une grande partie de ses eaux, qui ont dû couvrir ses montagnes comme l’ont été celles de la terre…

À Toutes ces idées de Celsius sont, comme l’on sent, absolument hypothétiques.