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ASTRONOMIE MODERNE.

-ticus, c’est-à-dire que



Le triangle complémentaire donnerait aussitôt



Les constructions qu’il fait ne donnent que cela, et tout le reste s’en déduit par des calculs bien faciles. Tout l’ouvrage de Rhéticus qui a 14o pages, se trouverait réduit à deux ou trois tout au plus.
Remarquez de plus que notre figure 5 donne une solution graphique bien simple du cas où l’on a l’hypoténuse et la base, et qu’on veut le troisième côté.

Sur l’arc de grand cercle BCEd, prenez BC=base, BE — hypotén. ; menez le rayon AC, le sinus EF, qui coupe AC en G ; menez la perpendiculaire Gd, et vous avez Cd=CD=troisième côté demandé.
Partout Rhéticus a supposé les angles obliques et les côtés plus petits que le quart de la circonférence. Dans son livre III, il considère toutes les formes que peuvent prendre les triangles rectangles. Tous ces développemens ont été rendus inutiles par la règle algébrique des signes de toutes les lignes trigonométriques. De son énuméralion , il tire 129 règles ou procédés de calcul à suivre selon les cas ; et pour reconnaître à quelle forme appartient un triangle donné, il établit encore douze théorèmes et seize problèmes. C’est le cas de dire avec un philosophe ancien : Quantis non indigemus ! Combien voilà de choses dont nous n’avons aucun besoin !
Rhéticus n’a traité que des triangles rectangles ; il n’eut pas le tems de s’occuper des obliquangles. On conçoit en effet que la plus longue vie n’a pu suffire au travail de sa grande table et à tant de recherches si prolixes. Son disciple Valenlin Othon fit des triangles obliquangles, l’objet de cinq livres formant 341 pages.
A l’imitation de son maître, il trace des triangles à la surface de la sphère ; il considère les pyramides inscrites dans ces triangles. De tout cela, il conclut dix formes de triangles obliquangles, et il nous avertit que si les figures sont très compliquées, ceux qui voudront les étudier, y trouveront un grand plaisir. Celte annonce ne nous a point tenté ; nous n’avons fait que parcourir son traité, où nous n’avons rien vu qui méritât le moindre extrait.