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Retour à la mer
Mer nocturne passée, ô toi que je retrouve,
Autrefois, par les soirs, le long de tes galets,
Sombre et seule, devers le destin je hêlais,
Et mon inquiétude errait comme une louve.
Salut ! J’aime toujours, grisaille dans le vent,
Ton flux influencé comme celui des femmes.
Ont-ils, tes flots pareils à des millions d’âmes,
Mémoire de mon front qui fonçait en avant ?
Ta rétractilité de bête monte et baisse.
Reconnais-tu mes yeux, toi qui prends, toi qui mens,
Toi qui roules, ainsi qu’une âme de Déesse,
Parmi tes eaux, l’obscur instinct des éléments ?
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