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Deuxième octobrale

Je suis chez moi. Voici mes tableaux coutumiers.
Je quitte mes marins, ce jour, pour mes fermiers.
        Ma ville vieille est sur ma baie,
Mais je vais vers la route, où, derrière la haie,
On entendra quelqu’un gauler dans les pommiers.

Je suis chez moi. Je mène au pas une âme alerte
Le long de chaque rue ou de chaque chemin.
        Je tiens, comme au fond de ma main,
Mon beau pays qui sent la barque et l’herbe verte.
— Et c’est tout aujourd’hui, tout hier, tout demain.


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