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III
L’odeur des fleurs mêlée à la brise marine,
Dans les jardins carthaginois,
Nous laisse sans désir, sans pensée et sans voix.
Toute notre âme est dans nos yeux et nos narines,
Le printemps dit : « Respire et vois ! »
Voici la mer. Voici les fleurs. Regarde ! Écoute !
Porteurs de branches d’oranger,
D’œillets poivrés, d’iris fastueux et légers,
En rentrant à la nuit, lents et les bras chargés,
Nous nous effeuillons sur les routes.
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