Page:Delassus - La conjuration antichrétienne - Tome 2.djvu/50

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

française, faisant écho aux ovations des révolutionnaires italiens. Cependant Pierre resta Pierre, refusant ce qui ne pouvait être accordé : — Non posso, non debbo, non voglio, — et par la grâce de Dieu et moyennant le bras de la France, il sortit, en vainqueur, de l’épreuve.


Cette déconvenue ne porta nullement la secte à abandonner ses desseins. Elle continua d’une part à ruiner le trône pontifical, d’autre part à répandre les idées que préparaient les révolutions destinées à renverser les trônes et à mettre la souveraineté dans le peuple. Cette deuxième œuvre n’était point à nos yeux la plus importante.

« Cette victoire (la chute des trônes, écrivait Tigrotto, le 5 janvier 1846, deux ans avant la Révolution de 48 qui devait les ébranler tous), cette victoire qui sera si facile, n’est cependant pas celle qui a provoqué jusqu’ici tant de sacrifices de notre part.

Il y a une victoire plus précieuse, plus durable, et que nous poursuivons depuis si longtemps… Pour tuer avec sécurité le vieux monde (et sur ses ruines établir une civilisation nouvelle), nous avons vu qu’il était nécessaire d’étouffer le germe catholique et chrétien », en d’autres termes, anéantir le christianisme dans les âmes.