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cha, pour assujétir cet animal, à employer les diverses machines, nommées travails, qui servaient à maintenir les chevaux. Ces travails ont, depuis leur invention, qui date de Collumèle et de Vegèce, subi plusieurs modifications, mais que nous ne décrirons pas ; nous renverrons pour cela à l’excellent ouvrage de M. Gourdon, déjà cité. Deux seulement sont employés : le premier ayant la forme générale de celui fait pour le cheval ; le second construit spécialement pour l’espèce bovine.

Le premier de ces travails, qu’on trouve dans un grand nombre de localités, présente la forme générale de celui du cheval et se rapproche plus ou moins de celui qui a été perfectionné par Desaybats. La description et le dessin en sont donnés par M. Gourdon. Nous devons faire remarquer qu’un joug doit être adjoint à ce travail spécialement construit pour le cheval, afin de fixer et maintenir la tête du bœuf. Il doit être placé entre les deux poteaux antérieurs, lesquels présentent chacun une mortaise pour le recevoir et dans lesquelles il glisse. Deux sangles, une antérieure et une postérieure, fixées aux treuils, soutiennent le corps de l’animal. Quatre anneaux scellés au sol servent à fixer les membres. Beaucoup ne présentent postérieurement qu’une barre transversale et sans tringle ; c’est sur elle seule qu’on fixe le canon en l’entourant de plusieurs tours de corde croisés en x. D’autres fois cette barre est percée d’un trou dans son milieu dans lequel on met une main en fer à charnière, sur laquelle repose et est fixé le canon ou le pâturon de l’animal. Cette main en fer, placée dans un trou du support antérieur, peut servir à maintenir les pieds de devant.

Enfin, quelquefois en arrière des poteaux verticaux postérieurs, il n’y a ni barres horizontales ni barre transversale ; alors, pour supporter les pieds postérieurs, on se sert d’une