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qu’il n’existait pas de maladie calculeuse, nous n’eûmes presque plus de doute pour diagnostiquer une inflammation du fourreau, d’autant plus que le premier bœuf subissait encore le traitement. La cause ne pouvait être que les frottements du fourreau sur la sangle du travail où il avait été mis la veille pour subir la ferrure. Plus heureux que la première fois, l’épanchement urinaire n’eut pas lieu ; l’urine s’écoula toujours par l’ouverture naturelle, comme un petit filet seulement, pendant les trois ou quatre jours que dura la fièvre. Ce filet grossit tous les jours de plus en plus, et au bout d’une quinzaine la guérison fut obtenue.

Nous ne croyons pas que cette cause puisse favoriser le développement d’une tumeur charbonneuse dans cette même région. Cependant, après les deux cas ci-dessus observés, nous eûmes l’occasion de voir, dans notre localité même, une tumeur de nature charbonneuse dans la région du fourreau. La veille, l’animal avait été mis au travail. De prime abord nous pensions nous trouver en présence de la maladie dont nous venons de parler, mais sa marche ne nous laissa pas longtemps dans le doute.

L’animal suspendu dans le travail, comme nous l’avons dit, ne peut pas uriner par suite de la pression qu’exerce la sangle postérieure sur la région du fourreau ; dans les divers mouvements auxquels il se livre, ne pourrait-il pas y avoir rupture de la vessie, lorsqu’elle est dans un état de plénitude ? Nous le croyons.

Ne pourrait-il pas se faire que cette même cause déterminât une mammite chez la vache, lorsqu’elle est mise au travail pour subir la ferrure ? Nous le pensons.

On a quelquefois vu la rupture du fléchisseur du métatarse (fémoro-tibio-pré-métatarsien ou jambier antérieur), sur le cheval mis au travail, pendant que son pied postérieur était fixé sur la barre transversale. C’est surtout lors-