Page:Delluc - Monsieur de Berlin, 1916.djvu/119

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… Parce que c'est un maladroit… Et il est rentré.

C'est dix heures, je n'ai pas une minute. Quels ordres donner ? Attendons demain.

Nuit active. Le drame du monde tient en deux lignes. Nous les avons répandues hier, sous une forme élégante. Nous leur avons donné, nous-mêmes, des réponses publiques, internationales, contradictoires. Aujourd'hui, ce qui doit être dit sera dit.

J'ai dormi trois heures, mais je suis satisfait.

Heimann est là. Il attend mon réveil. Saura-t-il réparer ses fautes d'hier soir ? Que ne puis-je disposer de mon temps et de mon autorité ? Tout serait si simple.

II se met en quête.

Il téléphone discrètement au Bristol. On lui répond que madame Dié est partie de grand matin en auto. Il ne demande pas d'inutiles explications et se fait conduire à l'Allemania. Il l'obligera bien à venir.

À l'Allemania, on n'a vu personne. Misaine était venue la veille et avait emmené son fils à Berlin. Retour précipité à Berlin ! Heimann, exaspéré enfin, pénètre au Bristol, demande à voir madame Dié.