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L’ONDINE DE CAPDEUILLES


ture toute différente — écriture de vieillard, tremblée, presque illisible.

Non sans difficulté, quelle que fût son habitude de déchiffrer les vieux textes, M. de Montluzac parvint à lire ce qui suit :

« Monsieur et cher cousin,

« Je suis un étranger pour vous, et peut-être allez-vous accueillir ma demande par un haussement d’épaules, en jetant au feu cette lettre d’un vieillard inconnu. Mais non, vous devez avoir l’âme généreuse des Salvagnes, et vous répondrez affirmativement au désir d’un homme très âgé, très infirme, qui descend comme vous du vaillant Odon de Salvagnes, le preux chevalier dont les exploits se chantent encore dans notre Périgord. Ce désir, le voici : voulez-vous venir me trouver ici, à Capdeuilles, mon vieux château, pour vous entretenir avec moi sur un sujet qui me tient fort à cœur ? Pardonnez-moi de n’être pas plus explicite. Mais mes pauvres doigts engourdis ne peuvent plus tenir la plume. Je vous attends et vous remercie d’avance.

« Olivier de Salvagnes,
vicomte de Capdeuilles. »
« Capdeuilles, 12 octobre 1907. »