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L’ONDINE DE CAPDEUILLES


— Vous êtes très, très bon. Et cependant, il me semble qu’on ne doit jamais avoir l’idée de dire de vous : « C’est un bon garçon. »

Un rire railleur, un peu sourd, vint aux lèvres de M. de Montluzac.

— Oh ! non, non, petite fille, on ne l’a jamais dit, je vous assure !

Ils arrivaient en ce moment sous les ormes, près de la grille. Odon prit la main de Roselyne.

— Allons, au revoir, ma petite cousine. Vous me feriez plaisir en m’écrivant pour me donner des nouvelles de votre grand-père ?

— Oh ! je le veux bien ! Et vous me répondrez ?

— Naturellement ! Et j’espère que nous nous reverrons. Capdeuilles vous restera toujours ouvert, vous y viendrez aux vacances, et lorsque je serai de passage à Montluzac, je vous y ferai une petite visite.

— C’est cela ! Nous en serons si contents ! Il sourit aux grands yeux émus et heureux. Et, se penchant, il baisa doucement la petite main fraîche.

Roselyne eut son joli rire d’enfant.

— Oh ! que c’est gentil ! Vous faites cela comme les seigneurs d’autrefois. Grand-père a des gravures où on les voit baiser la main de belles