Page:Delrieu - De la non-délivrance chez la vache au double point de vue de la pathologie et de la jurisprudence commerciale.djvu/17

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de la matrice avec la surface externe du chorion changent peu à peu. Il résulte de ces divers mouvements que les villosités se détachent des sinus des cotylédons, et ainsi s’effectue le décollement des annexes du fœtus.

2° temps. Expulsion — En même temps que se produit le décollement du placenta, des contractions utérines poussent le délivre vers le col utérin laissé entr’ouvert, et de là dans le vagin ; mais ce ne sont pas seulement les contractions de l’utérus qui chassent ainsi l’arrière-faix. Les muscles de l’abdomen y concourent aussi en se contractant ; on a une bonne preuve de ces contractions, quand on se rend compte des efforts auxquels se livre la vache au moment de la délivrance. D’un autre côté, à mesure que la sortie se produit, les parties de délivre qui sont au dehors entraînent celles qui viennent ensuite par leur poids. Grâce à ce concours d’efforts, on voit bientôt les secondines sur la litière.

Certains auteurs, Rainard entre autres, prétendent que par les contractions de son plan charnu, le vagin intervient dans cet acte. Mais ce rôle doit être bien faible si toutefois il existe. En effet, lorsque la femelle se délivre dans le décubitus, on voit l’arrière-faix repoussé dans le vagin où il séjourne en totalité. Ce n’est que lorsque la vache se lève qu’il est entraîné au-dehors par son propre poids.

La délivrance ainsi exécutée n’amène, chez la vache ni chez les autres femelles domestiques, la perte que d’une très petite quantité de sang, aussi n’a-t-on pas à redouter ces hémorrhagies si redoutables chez la femme. La cause de cette complication chez l’espèce humaine est l’inertie dans laquelle