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portion située au-dehors de l’orifice vulvaire se putréfie et d’autant plus vite qu’elle est imprégnée de liquide et que la température ambiante est plus élevée. Les voies génitales irritées sécrètent une matière brunâtre très fétide, qu’on a comparée à une eau de chair lavée, souvent mêlée de débris du délivre. Cette matière répandant une odeur nauséabonde, d’une puanteur insupportable, s’écoule par la vulve, salit les cuisses, les jarrets, les crins de la queue ; l’écoulement se manifeste surtout au moment où l’animal se campe pour uriner. Parfois, cette matière devient irritante et alors les bords de la vulve, et les fesses sont excoriées. Par la fouille du vagin, on constate des portions plus ou moins considérables, quelquefois de rares débris d’enveloppes fœtales plus ou moins altérées.

La vache est alors tourmentée par des efforts violents très rapprochés ; les mamelles sont flétries ; la sécrétion dont elles sont chargées, tout à fait inactive ; l’appétit est mauvais, le pouls fébrile, la respiration, accélérée ; le regard annonce l’abattement ; des plaintes se font entendre.

COMPLICATIONS.

À la suite de la non-délivrance, il peut survenir de nombreuses complications que l’on définit généralement sous le nom de suites de la non-délivrance.

Les efforts expulsifs sont quelquefois assez intenses pour produire le renversement du vagin ; rarement on observe celui de l’utérus.