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GÉRARD DE NERVAL

cette légende savante et poétique de la Découverte de l’Imprimerie, quelle part exacte en revenait à Gutenberg, cet autre Améric Vespuce, et ce qu’il aurait désiré introduire à tel ou tel acte du drame, si M. Marc Fournier l’avait permis.

Par exemple, il était une chose qu’il regrettait entre toutes, — un décor qu’il avait rêvé pour le septième tableau. Au tableau précédent, c’est la tentation de Laurent Coster, dans le château de Beauté, par la dame de Beaujeu, ou Alilah, ou Aspasie, dont l’apparition fatale le poursuit sans cesse pour enivrer son cœur et tuer sa conscience ; château merveilleux, que rendent plus merveilleux encore les cordaces lascives des Heures personnifiées. L’ombre de Catherine, morte dans l’attente vaine de son cher Laurent, apparaît à son tour, et sanctifie cette Capoue où l’imagier a dormi douze ans, sans s’en apercevoir. Satan, furieux, s’écrie : « Disparaissez, créations de mon génie ! Le ciel l’emporte sur l’enfer ! »