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GÉRARD DE NERVAL

avoir plaisir à étudier les caractères chez ceux qui rayaient précédé, c’est son livre des Illuminés, série d’études fort curieuses et fort bien faites, sur Cazotte, Quintus Aucler, l’abbé de Bucquoy, Raoul Spifame, Restif de la Bretonne, Cagliostro, — des excentriques plutôt que des illuminés ; travail de physiologie morale qui vaut bien — Gérard a raison de le dire — un travail de naturaliste, de paléographe ou d’archéologue.

Le chapitre consacré à M. Nicolas, à cet écrivain bizarre qu’on a appelé « le Jean-Jacques du ruisseau, » est un des meilleurs et des plus attachants. Charles Monselet, que cette physionomie a aussi tenté, n’a pas trouvé pour la rendre, malgré son bonheur ordinaire de talent, la grâce d’expression et en même temps la vigueur de touche employées par Gérard de Nerval en cette occasion. On devine que quelque chose, dans la vie de Restif, attirait et attrayait particulièrement l’auteur des Filles du Feu, et que ce quelque chose était une conformité