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Laissons-en le mérite à la province et reportons ces éloges à l’Administration rennaise… de 1800.

Enfin le Commissaire du Gouvernement, dans la séance du 29 ventôse, proposait à l’approbation du Conseil un recueil de lois et règlements de police en 663 articles, qui pourrait être considéré comme un véritable code des délits et des peines et qui fut imprimé au Temple de la Loi par la citoyenne Bruté, imprimeur de la Municipalité : la presse, l’hygiène, les marchés, les épizooties, les coalitions, la liberté du travail, la surveillance des écoles, la police et le respect des cultes, la protection des propriétés, tout y est étudié, réglementé et réprimé avec soin.

Voulant inspirer, maintenir, étendre le respect et l’amour de la République, la Municipalité se plaisait à célébrer avec la plus grande pompe les fêtes décadaires ainsi que les grandes fêtes républicaines, telles que : la fête de la Souveraineté du peuple, — de la Jeunesse, — de la Reconnaissance, — de l’Agriculture, — de la Charité, etc. Elle s’efforçait de leur donner une solennité qui devait charmer les yeux et frapper l’imagination populaire. Le cortège, en tête duquel défilaient les tambours et la musique, était formé de longues théories, de défenseurs de la patrie ayant reçu d’honorables blessures, de vieillards, de citoyens et de citoyennes, d’instituteurs et d’institutrices avec leurs élèves, puis venaient les autorités civiles au