Page:Depasse - Henri Martin, 1883.djvu/24

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dique pas, qui ne renonce jamais, qui est prête à défendre sur tous les points du globe l’influence et les intérêts légitimes de son gouvernement. M. Henri Martin ne s’écrie pas : Puisse-t-il y avoir un jour un empyrée cosmopolite, un ciel où il n’y ait ni Grec, ni Barbare, ni Germain, ni Latin ! Il veut pour chacun son ciel et sa terre. C’est à tous ces titres qu’il est devenu l’une des figures les plus hautes et les plus pures du patriotisme français, sans mélange d’aucun alliage. Comme il faut bien que le système se retrouve partout, on a dit que c’était là le système de M. Henri Martin, et que de là étaient nées des préoccupations exagérées, absorbantes, qui avaient altéré la grande simplicité limpide de son histoire de France. On a dit qu’il ne voyait partout que des Gaulois, que dis-je, des Gaulois ? des druides et des Celtes. Il est vrai qu’il a l’un des premiers entrevu sous les traces des Gaulois les plus modernes toute une antiquité celtique ; qu’il a découvert, approfondi, cette civilisation primitive, non pas seulement dans ses études de cabinet, mais sur le terrain même, et qu’il en a suivi en quelque sorte le développement pas à pas depuis les contrées Scandinaves jusqu’au fin fond de notre