Page:Depasse - Henri Martin, 1883.djvu/29

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M. Henri Martin a fait depuis lors partie de cette ferme phalange de sénateurs républicains qui est l’une des sauvegardes de la République, et l’honneur et la force du Sénat lui-même. Il résista de toute son énergie et au premier rang aux tentatives usurpatrices du 16 mai. Il repoussa la dissolution de la Chambre des députés, demandée par le cabinet de Broglie. En février 1879, il soutint la proposition de son collègue M. Charton, tendant à élever à Versailles un monument commémoratif de la Révolution française, à l’endroit où se tenaient les séances de l’Assemblée constituante.

Le jour, qui n’est plus bien éloigné, où le monument sera inauguré à Versailles, qui pourra, mieux que M. Henri Martin, raconter dans cette fête les gloires de la Révolution française et rappeler aux jeunes générations les vertus, les travaux et l’héroïsme des ancêtres ? Qui sera plus digne que lui d’adresser les hommages de la troisième république à la mémoire des fondateurs de nos libertés et aux pères de la démocratie moderne ? La place et le rôle de notre historien national sont marqués d’avance dans cette journée célèbre. Nous nous plaisons à le voir dans cette sorte de fonction