Page:Deploige - Le Conflit de la morale et de la sociologie.djvu/415

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

395 — Réponse. Notre étude sur le conflit de la morale et de la so- cioïogie nous a amené à nous occuper des idées de M. Durkheim. La question pDsé,e dans le chapitre IV, au sujet duquel il nous écrit, était celle-ci : Quelle est — pour autant qu’on puisse l’établir par des données contrôlables, — l’origine des matériaux entrés dans sa construction so- ciologique ? La réponse fut que les éléments de son système^ sont en partie de provenance allemande. Nous ne nous sommes pas, pour le prouver, contenté d’un rapprochement même minutieux de textes ; car l’exis- tence démontrée d’une ressemblance parfaite ne nous eût pas encore assuré contre le risque d’une dénégation, peut-être incontrôlable, de l’intéressé. Nous avons donc en outre vérifié si l’emprunteur a effectivement connu ses inspirateurs apparents. Cette vé- rification, en ce qui concerne plusieurs des auteurs mis à contribution par M. Durkheim, était facile, attendu qu’il a autrefois publié des analyses de leurs travaux ; tel est le cas pour Schaeffle, M. Wagner, M. Schmoller, M. .Wundt(^). — M. Simmel, collaborateur effectif et attitré de la première Année Sociologique (1898), ne peut non plus, avons-nous pensé, être inconnu à M. Durk- heim : VEinleitung in die Moralwissenschaft (1892-1893) est tine contribution importante à l’édificatiion d’une science fMDsitive de la morale, laquelle fut, dès le début de sa carrière, la préoccupation de M. Durkheim {^) ; M. Bougie, . « Revue philosophique », t. XIX et t. XXIV. . « La morale — disait M. Durkheim dans la leçon d’ouverture de son Cours de science sociale — est de toutes les parties de la sociologie celle qui nous attire de préférence. Seulement nous