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la verdure dorée

CXLVIII

À J.-R. de Brousse.


Comme les marronniers d’Inde et la grange, qu’on
Me rende, avec les lilas de l’auberge
Le rosier qui parait la grille et le balcon
D’une guirlande jaune et verte ;

Et que je puisse, loin du vacarme et des cris
Qui font trembler les vitres de la ville.
Revoir l’azur et sous les lents nuages gris
Les feuilles rouges de la vigne.

Collines douces, nuits qu’embaument les foins mûrs,
Ne goûterai-je plus vos molles grâces,
Et ne verrai-je plus le noir lierre aux murs
Et les oranges des terrasses ?