Page:Derennes - La Chauve-Souris.djvu/19

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En un lieu joliment ou bellement dénommé Jolibeau, il y avait le jardin de la sœur de ma grand’mère, entre le jardin du vieil aumônier de l’Hospice et le jardin du vieux monsieur qui jouait de la flûte devant la volière de ses poules, dans le dessein bien arrêté de leur apprendre à secouer en mesure leur tête stupide, et même de leur enseigner la danse. Je ne sais s’il y était parvenu quand il mourut, ce qui ne date plus d’hier.

Jolibeau et ses jardins constituent un faubourg déjà campagnard de ma ville natale, et qui la domine ; il la domine de quelques mètres, mais comme les collines adverses sont lointaines et que, jusqu’à elles, la plaine du Lot