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CONTES.

Pour l’amitié de tes beautés aimantes ;
À me parer j’aidais leurs mains charmantes ;
J’étais mieux. Oui, ma sœur, je le voyais en toi.
Dans tes regards émus qu’il m’était doux de lire,
Quand tu revis des fleurs couronner mes cheveux :
Tes tristes souvenirs, ton vague espoir, tes vœux,
Ma sœur ! je voyais tout à travers ton sourire.
Regardez-la, disais-tu ; qu’elle est bien !
Que manque-t-il à son teint ? quelques roses ;
Et le grand air, le bruit, qui sait ? un rien,
Peut tout à coup les y répandre écloses.

Je t’écoutais : je ne sais quel pouvoir
M’aidait à fuir ma retraite profonde ;
Je devançais l’instant qui me rendait au monde,
À ce monde entrevu, que je voulais revoir.