Page:Desbordes-Valmore - Œuvres complètes, tome 1, Boulland, 1830.djvu/281

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LA DOULEUR


Sombre douleur, dégoût du monde,
Fruit amer de l’adversité,
Où l’âme anéantie, en sa chute profonde,
Rêve à peine à l’éternité !
Soulève ton poids qui m’opprime,
Dieu l’ordonne… un moment laisse-moi respirer !
Ah ! si le désespoir à ses yeux est un crime,
Laisse-moi donc la force d’espérer !

Si dès mes jeunes ans j’ai repoussé la vie ;