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LUCETTE.

ment faire pour en instruire les autres ? — Laisse-moi toujours le dire à ton frère pour commencer ; veux-tu, Rose ? — Si je le veux ! dit-elle, j’en meurs d’envie. Tout ce qui vient de toi lui paraît bien. Ma mère, de son côté, le regarde comme un livre de raison ; et s’il parle bien, dans huit jours je pourrai danser comme toi ; car je serais malade s’il fallait rester encore parmi les enfans. — Je parlerai donc tout à l’heure à ton frère, hélas ! s’il veut m’écouter ; car depuis hier il est immobile avec moi. — Quelle raison a-t-il ? — Pas une, Rose ; mais nous verrons tantôt ; ma mère m’a si bien conseillée ! — Conseille-moi vite aussi d’appeler Isidore, qui attend là-bas dans un coin pour savoir un peu du secret. — Et, sans attendre la réponse de Lucette, elle fit signe de la main au craintif Isidore, qui passait sa tête comme