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MARIE.

vallées lointaines. L’infortuné n’entend plus, son adieu dure encore. Et les adieux de Claudine résonnaient dans le cœur de Marie comme une musique triste, une mélodie vague, un chant simple et douloureux.


Marie.

Viens donc, viens donc vite, bergère ;
La noce est au hameau.

Claudine.

Va danser ; laisse-moi, ma chère,
Pleurer près de mon troupeau.

Marie.

Viens, viens ; mets des fleurs sur ta tête,
On en doit aux Amours.

Claudine.

Hélas ! les Amours pour la fête
Ont oublié mes atours.

Marie.

L’église est déjà disposée ;
Vois le pasteur venir.