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ROMANCES

LE BILLET.

Quand je t’écris à l’ombre du mystère,
Je crois te voir, et te parler tout bas ;
Mais, je l’avoue, en ce lieu solitaire
Tout est tranquille, et mon cour ne l’est pas
Quand je t’écris.

En vain j’écris : quand l’âme est oppressée,
Le temps s’arrête ; il n’a plus d’avenir.
Non, loin de toi, je n’ai qu’une pensée,
Et mon bonheur n’est plus qu’un souvenir :
En vain j’écris.

Si tu m’écris, je vais t’attendre encore ;
Mais si ton cour n’est plus tel qu’autrefois,
Fais que toujours, fais que le mien l’ignore !
S’il est constant, dis un mot ; je le crois,
Si tu l’écris.