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ROMANCES

REPRENDS TON BIEN.

Quand l’Amitié tremblante
T’abandonna mon sort,
Quand ta main bienfaisante
Me sauya de la mort,
Pour la reconnaissance
Je pris l’amour,
Et moins que ta présence
J’aimai le jour.

Mais ma timide flamme
Fait naître ta pitié.
Est-ce assez pour mon âme
D’une froide amitié ?
Vainement l’espérance
M’a su guérir,
Si ton indifférence
 Me fait mourir !

Contre un sort invincible
Je ne veux plus m’armer ;