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DIVERSES.

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L’ORPHELINE.

Un seigneur, d’aimable figure, Brillant d’esprit et brillant de parure, Prestiges tout puissans sur la simplicité, Voulut séduire une jeune beauté ; Sans appui dans le monde, elle était orpheline, Et se nommait Pauline. Pauline, hélas ! a perdu le repos. De vifs regards, de séduisans propos Troublent la paix de cette âme ingénue ; Elle aime enfin, et son heure est venue. Pour un ingrat devait-elle sonner ? Mais, pour craindre cette heure, il faut la deviner ; Et l’orpheline, en sa première flamme, Rêve l’amour aussi pur que son âme. Six mois ainsi coulent rapidement. Tout est bonheur, ivresse, enchantement. Un villageois, qui soupirait pour elle, Renferme alors sa tendresse fidèle, Ne la suit plus, et cache à tous les yeux Son humble hommage et ses timides voux.