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DIVERSES.

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PASTEUR.

IMITÉ DE GOUDELIN. A L’HEURE Où s’éteignait le chant de l’alouette, A cette heure tranquille où, sous leurs frais abris, Les oiseaux gazouillaient demoisson, d’amourette, Que les ailes d’un songe enveloppaient Lyris ; Quand la Nuit, påle encor, d’étoiles couronnée, Prenait timidement sa course dans les cieux ; Quand la rose d’un jour, languissante et fanée, Exhalait en mourant ses parfums précieux ; Quand d’une journée orageuse La nature se reposait, Pour s’éveiller plus belle et plus heureuse, Lyris dormait comme elle, et le pasteur disait : «  » » » »

A cette heure où tout brûle, où je meurs, la cruelle A fermé ses beaux yeux quim’ont fait tant de mal. Lorsque j’entends couler le limpide cristal Du ruisseau qu’en hiver j’ai vu glacé comme elle, Farouche avec l’amour, elle rit au sommeil :

» Il règne seul sur elle, il la berce, il l’embrasse.