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Page:Desbordes-Valmore - Poésies, 1860.djvu/179

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romances

Ô douce chimère !
Si tu fuis sans retour,
Dans ta course légère
Emporte mon amour.

Déjà, pour me punir
D’avoir été trop tendre,
Je consens à te rendre
Un si cher souvenir.
Ô douce chimère !
Si tu fuis sans retour,
Dans la course légère
Emporte mon amour.

Que voulez-vous de moi,
Raison trop inflexible ?
Tourment d’un cœur sensible,
Je cède à votre loi.
Ô douce chimère !
Si tu fuis sans retour,
Dans ta course légère
Emporte mon amour.





LE PREMIER AMOUR


Vous souvient-il de cette jeune amie,
Au regard tendre, au maintien sage et doux ?
À peine, hélas ! au printemps de sa vie,
Son cœur sentit qu’il était fait pour vous.