Aller au contenu

Page:Desbordes-Valmore - Une raillerie de l’amour, 1833.pdf/102

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
82
CONFIDENCE.

— Chère Georgina, reprit l’enfant en caressant sa jeune confidente, n’est-ce pas que c’est un charmant mariage ? un vrai mariage de convenance ? comme dit votre bonne tante. Vous pouvez le lui confier aussi ; mais n’en parlez pas à ma mère, car elle m’a défendu expressément de me douter de ses projets, et je fais comme si je ne m’en doutais pas.

— Faites donc comme si vous ne m’en aviez rien dit, et ne m’en parlez plus ! dit vivement Georgina, en prenant des mains de Sophie les perles qu’elle apportait pour Nérestine. « Merci, Sophie. Allez, Nérestine, allez vous occuper de votre parure pour demain. Moi, je ne vous presse pas d’assister à la mienne pour aujourd’hui, et j’ai grand besoin d’y songer. » Elle jetait, en parlant ainsi, un regard au miroir, et