Aller au contenu

Page:Desbordes-Valmore - Une raillerie de l’amour, 1833.pdf/149

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
129
LA MIGRAINE.

a de plus à craindre au monde, d’être obsédée par un homme qui déplait : vous en voilà quitte, et s’il épouse cette petite étourdie…

— Je n’en suis pas quitte, chère tante : il faudra subir sa vue, et même sa conversation, car vous voyez d’ici qu’il va se croire obligé de m’honorer demain de ses flatteries, dans mon personnage de mère dont votre amie vient de m’honorer. J’en ferai l’apprentissage d’une manière bien heureuse ! Quelle flatteuse position !… je n’en puis déjà plus, ma tante ; et puisque Ernest ne juge pas à-propos de se ressouvenir que nous l’attendons, poursuivit-elle en regardant la pendule avec un soupir, je vous demande la permission de me retirer, pour me préparer à l’importance du rôle qui m’est confié.