Aller au contenu

Page:Desbordes-Valmore - Une raillerie de l’amour, 1833.pdf/229

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
209
LE RETOUR.

pauvre Nérestine ! dites-lui donc, mon frère !

— Hé oui ! mon neveu, parlez-nous de votre ami ! car, à tout prendre, vous me glacez le sang avec votre silence et vos épées !

— Ma tante, répond Ernest avec un flegme affreux, et sans pitié pour la pâleur de Georgina, j’entre à peine. Je dois croire que vous et ma sœur vous êtes assez bonnes pour être en peine de moi ; le commandant, témoin de toute cette scène, me ramène sain et sauf ; je n’ose parler devant ma sœur d’un personnage qu’elle abhorre, et qui vient de se mettre plus mal encore dans son esprit, sans doute, en se déclarant hautement, avec une authenticité désespérante et devant tout Paris, son adorateur passionné. Qu’il soit blessé, qu’il ne