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Page:Desbordes-Valmore - Une raillerie de l’amour, 1833.pdf/270

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LE DÉPART.

— Écoute, Georgina, dit-il en passant son bras autour de sa sœur ; car le curieux, comme un habile médecin, voulait approcher la main du cœur pour en consulter les battemens ; écoute ! Depuis quelque temps nous ne sommes plus aussi intimes dans nos causeries : de ton côté, peut-être, as-tu pensé que c’était un peu de rancune de nos querelles, tu sais bien sur quoi ?… je te jure que non ; au contraire, tu m’as persuadé. Je veux te prouver que j’ai à cœur de t’ôter toute défiance dans mes projets pour l’avenir ; je viens t’engager à te marier.

Georgina ne bougea pas ; mais il sentit que son cœur avait tremblé, tandis qu’il regardait attentivement les fleurs, et les effleurait de l’autre main.

— Veux-tu, Georgina ? tu me rendras