Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, I.djvu/478

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364 Correspondance. ui.wa^-

projet que vous m'en auiez enuoyé auparauant, à caufe d'vn mot qui me fembloit trop en ma|faueur. Vous me conuiez à faire imprimer d'autres traittez, & vous retardez cependant la publication de celuy-cy. le n'ofe écrire tout ce que i'en penfe. Mais ie vous prie, 5 au nom de Dieu, de faire ou que nous ayons au pluf- toft qu'il fe pourra le Priuilege, en telle forme que ce puiffe eftre, ou bien au moins de nous écrire qu'on a refufé de le donner, ce que ie m'afîure qu'on ne fera point, fi ce n'eft par la faute des demandeurs. Le 10 libraire ne débitera aucun de fes exemplaires, ny n'en enuoyera aucun hors de Leyde, que cela ne foit. Et ayant le Priuilege, ie vous prie d'en enuoyer l'original au Maire par le premier ordinaire de la pofte, & d'en retenir feulement vne copie collationnée, 1 5 pour feruir en cas qu'il fe perdifl *.

Au refte, ie remarque par vos lettres que vous auez fait voir ce liure à plufieurs fans befoin, &au contraire que vous ne l'auez point encore fait voir à Monfieur le Chancelier, pour lequel feul neantmoins ie l'auois 10 enuoyé, & ie defirois qu'il luy fuft prefenté tout en- tier*, le preuoy que vous luy donnerez encore iufte fujet de nous refufer le Priuilege, pour ce que vous luy voulez demander plus ample qu'il ne doit élire; ou bien s'il l'odroye en cette forme, vous ferez caufe i5 que ie luy auray vne particulière obligation, pour vne chofe que ie voudrois bien qui ne fuft point. Car outre que vous me faites parler là tout au rebours de mon intention, en me faifant demander odroy pour des liures que i'ay dit n'auoir pas deffein de faire im- 3o primer, il femble que vous me veùilliez rendre par

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