Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, I.djvu/489

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II, 35g-36o. LXXVI. 2$ Mm 16^7. ■ jjj

demande pardon ; mais ie vous affeure & vous protefte que ie n'ay eu aucun deffein de me plaindre en ces lettres-là, que du trop de foin que vous preniez pour m'obliger, & de voftre grande bonté, laquelle me fai- i foit craindre ce que vous mefme m'auez mandé de- puis eftre arriué, fçauoir que vous euffiez mis le Hure entre les mains de quelqu'vn, qui le retinft par deuers luy pour le lire, fans demander le Priuilege 3 : & ie craignois que pour auoir d'autant plus de temps à cet

10 effet, il ne vous euft perfuadé d'en demander vn gêne- rai, qui feroit refufé, & ainfi qu'il ne fe paffaft beau- coup de temps. Et c'eft pour cela feul que ie vous mandois que ie n'ofois écrire ce que i'en penfois b . Car de dire que vous euffiez aucune enuie de vous

i5 preualoir de ce qui eft en ce liure, ie vous iure que c'eft vne chofe qui ne m'efl iamais entrée en la penfée, & que ie dois eftre bien éloigné d'auoir de telles opinions d'vne perfonne de l'amitié & de la fincerité duquel ie fuis tres-affeuré ; veu que ie ne l'ay pas

20 mefme pu auoir c de ceux que i'ay feeu ne m'aimer pas, & eftre gens | qui tâchent d'acquérir quelque réputa- tion à fauffes enfeignes, comme de B(eecman), H(ortenfms) , F(errier), & femblables. Que fi ie me fuis plaint de la forme de ce Priuilege, ce n'a efté

2 5 qu'afin que ceux à qui vous en pourriez parler, ne crûffent point que ce fuft moy qui l'euffe fait deman- der en cette forte, à caufe qu'on auroit, ce me femble, eu tres-iufte raifon de fe mocquer de moy, fi ie l'euffe

a. Cf. plus haut, pages 355 et 36i-363, ce qui est dit de Beaugrand.

b. Voir plus haut lettre LXXIII, p. 364, 1. 5.

c. pu en auoir Clers.

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