Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, I.djvu/506

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}02 Correspondance. 111,4*7-

Geoftatique, ont occafion de iuger qu'il s'eft contenté de l'égratigner, ou de luy arracher les cheueux, & qu'il ne luy a point fait de grandes bleflures.

le vous prie de m'excufer fi ie ne répons point à voftre queftion touchant le retardement que reçoit le 5 mouuement des corps pefans par l'air où ils fe meu- uent; car c'eft vne chofe qui dépend de tant d'autres, que ie n'en fçaurois faire vn bon conte dans vne lettre; & ie puis feulement dire que ny Galilée, ny aucun autre ne peut rien déterminer touchant cela 10 qui foit clair & demonftratif, s'il ne fçait première- ment ce que c'eft que la pefanteur, & qu'il n'ait les vrais principes de la phyfique a .

Pour voftre obje&ion touchant ce que ie vous ay autrefois écrit des tremblemens d'vne corde, qu'ils i5 peuuent eftre alternatiuement inégaux & égaux, i'ay à y répondre que la mefme inégalité fe peut trouuer aux tremblemens de tous les autres corps qui ont quelque fon, comme des tuyaux d'orgues, ou du gofier d'vn muficien,&c. Car généralement aucun fon 20 ne fe peut faire que par le tremblement de quelque corps b .

Page 390, 1. 1. — On pourrait être tenté de croire que cette lettre est la LXXI ci-avant (p. 352) ou la LXXIV (p. 368), toutes deux étant sans nom de destinataire; mais ni l'une ni l'autre ne se rapporte exactement aux indications que Descartes donne ici. — Le fait que l'abbé deLaunay n'était pas antérieurement connu du philosophe, et la circonstance que celui-ci décline désormais les discussions particulières, peuvent faire supposer que la lettre est d'une date postérieure à celle que nous avons admise.

Page 391, 1. 9. — Descartes avait donc de nouveau quitté Leyde, où

a. Cf. Lettres XXXVIII, p. 23 1 , 1. 1-4, et LVI, p. 3o5, 1. 18-23.

b. Cf., p. 323, 1. 21 ; p. 296, 1. 5.

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