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LXXXIV. — 8 Septembre 1637. 397

depuis, Galilaeo, traduit par le P. Merfenne a , mais l'vn & l'autre a peu de fatisfadion, m'imaginant que ces gens-la ne font qu'enuelopper de fuperfluités obfcures vne chofe que ie maffeure que vous com-

5 prendrez en deux ou trois pofitions, n'y ayant rien, a mon auis, qui fe tienne d'vne fi claire & neceflaire [façon?]. Vous voyez, Monfieur, que c'eft que de s'al- lier a des amis ignorans & impudens; mais fouuenez- vous, s'il vous plaift, que ie ne vous conuie qu'a vn

10 peu de diuertiflement. S'il deuoit vous troubler en aucune forte ou caufer de l'interruption en ces meil- leures contemplations que vous allez auançant pour la vie & la conferuation du genre humain, Dieu fçait que ie me chaflierois de mon impertinence le premier;

i5 mais il m'eft aduis que ie ne vous propofe rien,de plus difficile qu'vne page de l'Amadis de Gaule*, ou on m'a dit que vous fouliez ietter les yeux. Enfin, Mon- fieur, exaucez-moi, ou me reiettez, félon que l'hu- meur vous en prendra. I'aimeray mieux n'eftre point,

20 que de vous eflre a charge & vous auoir donné fub- ieét de croire que ie ne fuffe abfolument & fans referue,

Monfieur, &c.

Deuant Breda, voftre ancienne garnifon, ou nous 25 faifons tout ce qui eft poffible a vous y rendre l'entrée auffi franche qu'autrefois.

a. Cette traduction des Mechaniques de Galilée parut dans le même volume que les Préludes de l'Harmonie universelle et les Questions theo- logiques, physiques, morales et mathématiques, de Mersenne (Paris, Henry Guenon, in-8, 1634).

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