Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, I.djvu/685

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les Geans de l’Eſcole, le chemin que vous auez tenu, le progrez que vous auez fait dans la verité des choſes, &c.

I’oubliois à vous dire que voſtre Beurre a gagné ſa 5 cauſe contre celuy de Madame la Marquiſe[1]. A mon gouſt, il n’eſt gueres moins parfumé que les Marmelades de Portugal, qui me ſont venuës par le meſme meſſager. Ie penſe que vous nourriſſez vos Vaches de mariolaine & de violettes. Ie ne ſçay pas meſme s’il 10 ne croiſt point de cannes de Sucre dans vos Marais, pour en graiſſer ces excellentes Faiſeuses de lait. I’attens de vos nouuelles bien au long, & fuis toujours auec paſſion,

Monſieur,

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Voſtre tres-fidele ſeruiteur & tres-humble,
Balzac

A Paris, ce 30 Mars 1628.

Page 570, l. 8 et 21. — Nous avons vu (au bas de la page 6) que le 22 janvier 1628 Descartes était déjà en Bretagne. Cette lettre nous apprend qu’il y était encore le 30 mars 1628, sans doute encore pour quelque temps. Se sera-t-il rendu directement de là au siège de La Rochelle, où il arriva vers la fin d’août, sans faire un détour jusqu’à Paris ? Ou bien sera-t-il revenu ? à Paris vers le mois de juin, par exemple, Baillet (t. I, p. 153-154) plaçant cet été-là son séjour dans la maison de M. Le Vasseur, et sa disparition subite ?

  1. Quelle marquise ? Ce n’est ni la marquise de Rambouillet, dont Chapelain parlera à Balzac, dans une lettre du 22 mars 1638, comme à quelqu’un qui ne la connaît point, ni la marquise de Sablé, citée dans une autre lettre de Chapelain à Balzac, du 24 juillet 1639, comme une personne qu’ils commencent seulement à connaître. (Lettres de Chapelain, t. I, 1880, p. 215 et 463).