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III. 396-397. CXIX. — 31 Mars 1638. 85

que je vous avais prié[1] de m’apprendre particulièrement l’histoire de sa friponnerie touchant notre privilège, de quoi je vous prie derechef.

4. Pour Mr Morin, je vous prie de l’assurer que j’ai reçu son discours[2] en très bonne part, et que je ne manquerai pas d’y répondre le plus ponctuellement, le plus civilement et le plus tôt qu’il me sera possible, et que je le ferai imprimer avec ma réponse, puisqu’il le trouve bon, y laissant son nom, ou l’ôtant, ainsi qu’il l’aura agréable ; et même, s’il le désire, que je m’offre de lui envoyer ma réponse en manuscrit, affin qu’il y puisse changer ou retrancher tout ce qu’il lui plaira, avant qu’elle soit imprimée. Je lui écrirai dès ce voyage, mais le temps me presse trop ; je suis son très humble serviteur.

5. Pour Ferrier, laissez-le faire ; il y a grande apparence qu’il n’achèvera rien , et je croie que le moindre petit tourneur ou serrurier serait plus capable que lui de faire voir l’effet des lunetes[3].

6. Je vous remercie du soin que vous avez eu pour les livres de Rome[4]  ; le retardement ne sera peut-être qu’avantageux, à cause que ceux auxquels ils s’adressent en auront pu cependant ouïr parler.

7. Celui qui m’accuse d’avoir emprunté de Kepler les Ellipses et les Hyperboles de ma Dioptrique, doit


16 Ferrier] le sieur N.

  1. Voir plus haut, lettre CXII, p. 25, 1. 3.
  2. La lettre CVIII, du 22 février, tome I, p. 536.
  3. Cf. lettre XLVI, 1. 1, p. 262, 1. 5.
  4. Pour les cardinaux Barberini et Bagni. Voir lettre du 19 juin 1639
    (Clers., II, 172).