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CXX. — Avril i6j8, 115

��» i638. » Les détails qu'il donne sur les causes de cette disparition se trouvent confirmés et complétés par M^'Périer, dans sa Vie de Jacqueline Pascal (voir Lettres, opuscules, etc.. des sœurs de Pascal, p. p. P. Fau- gère, Paris, Vaton, 1845, p. Sj-SS; cf. p. 3o6), et par Tallemani des Réaux dans ses Historiettes (édh. Monmerqué et Paris, 1854, IV, 118). En même temps que Roberval répliquait ainsi à Descartes, « M. des » Argues », djt Baillet, I, 35o, « dont l'habileté étoit généralement re- )) connue des Géomètres du tems, prit aussi la défense de M. Descartes » contre M. de Fermât dans une assez longue dissertation qu'il addressa » au P. Mersenne en forme de lettre écrite le 4 d'Avril de l'an i638. Mais » comme il sembloit être l'ami commun de tous les Sçavans illustres qui » étoient entrez dans cette fameuse querelle, on n'est point surpris de voir 1 qu'il y dise beaucoup de bien, non seulement de M. Mydorge et des » autres partisans de M. Descartes, mais encore de M. de Fermât, de » M. Pascal et de M. de Roberval, ses adversaires, dont il souhaitoit de » tout son cœur que le mérite fût enfin récompensé de l'amitié de M.Des- » cartes. » Rappelons que Descartes avait recommandé à Mersenne de faire voir à Desargues toutes les pièces de son procès (lettre CXII ci- avant, p. 27, 1. 25). La lettre de Desargues a longtemps été conservée dans le tome I des Lettres MSS. à Mersenne (actuellement Bibl. Nat. fr. n. a. 6204). Elle en a probablement été détachée par Libri, et on peut es- pérer la retrouver.

Baillet, dans le passage qui précède immédiatement celui-ci, parle égale- ment d'un sieur Chauveau, ancien condisciple de Descartes à La Flèche, et qui, dit-il, se serait aussi déclaré pour Descartes contre Fermât. II allègue en marge « le I. vol. des lettres MSS. au P, Mers. » mais on voit par un autre passage (II, 346) que sa seule source est la lettre suivante, sans date, de François du Verdus à Mersenne :

« Mon trez Reuerend Père, »

« le vis l'autre jour M' Chauuot et l'obligé a me promettre quelque « explication sur l'algèbre de M' des Cartes, laquelle ie ne manqueray » pas de vous communiquer d^z que ie l'auray eue : mais pource que » i'aprehande que, sy M^ Chauuot venoit a sçauoir que i'ay desia donné D cette peine à M de Roberual, qu'il ne se communiqueroit pas sy libre- » ment, soit qu'il ne voulut pas qu'vn escolier d'vn autre apprit ses secrets, » soit qu'il creut que ie sceusse plus qu'en effet ie n'en ay iamais appris, » ie vous prieray, s'il vous plaist, trez humblemant de me faire la faueur » de ne parler point à M' de Rob. de M' Chauuot, ny à M' Chau. de » M' Rob. »

« Pour ce qui est des cartes que ie vous auois promis, l'en ay desia taillé » vne partie; et pource que ie vous les veux donner les plus iustes qu'il se » pourra, ie ne vous lez enuoyray que dans cincq ou six iours, que ie me » donneray l'honneur de vous voir. »

(Bibl. Nat., MS.fr, n. «. 620$, p. 446.]

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