Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, II.djvu/323

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i,».-2". CXXXV. — 12 Août i6j8.' 289

fécond qu'aucun autre de ce fîecle. Mais ie remarque d'abord que vous eftes marry" que ie n'aye pris vn autre fujet que celuy de la Lumière pour former des objedions, veu que vous n'auez point eu dcflein de 5 traiter encore cette matière, & vous en ouurir au public; et ne voulant point contreuenir à cette re- folution, vous dites que vous ne pourrez ù parfai- tement me fatisfaire que vous euffiez déliré. Sur quoy ie vous répons que i'ay choili ce fujet pour trois

10 raifons. La première, parce que i'ellois occupé fur la mefme fpeculation à caufe de mon AJlrologia Gal- lica , où ayant à traitter de modis agendi corporum cœlejîium in hcec inferiora, ie me vois obligé à bien déterminer ce que c'eft que la Lumière, comme elle

i5 agit, & quels effets elle produit. La féconde, parce que, voftre opinion de la Lumière eftant grandement nouuelle, & ce que vous en auez dit en plufieurs endroits de vos Liures eftant fuffifant | pour émouuoir des difficultez & des objedions, i'ay defiré d'eftre

20 mieux éclaircy de vous fur cette matière, fur la- quelle ie trauaillois. Et la troifiéme, parce que i'ay reconnu que la Lumière, & fa"^ matière fubtile, eftoient deux des principaux fondemens de voftre Phyfique; c'eft pourquoy i'ay voulu par mes objedions éproiiuer

2 5 la fermeté de fes fondemens.

Or fi ie ne fuis pas entièrement fatisfait par vos ré- pcnfes, ie vous prie de croire que ie n'en eftime de

a. Voir plus haut, p. 200, 1. 22.

b. Publiée seulement après la mort de Morin (i vol. in-f", La Haye, 1661).

c. Lire la?

Correspondance. II. 3/

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