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CXLVI. — II Octobre i6jS. 405

mence, en effet, à cet endroit l'exposé des premiers fondements de sa doc- trine de la chute des graves.

Page 385, 1. 14. — Galilée affirmait avoir fait l'expérience de la pesée de l'air (comprimé) d'après deux procédés différents et l'avoir trouvé 400 fois plus léger que l'eau.

Page 385, 1. 24. — Les remarques sur la musique, qui terminent la pre- mière Journée des Nuove Science, sont amenées par la comparaison des mouvements du pendule avec les vibrations des cordes sonores; c'est un sujet qui paraît effectivement, dès le début, dans la correspondance entre Descartes et Mersenne (voir tome I, p. 28-29, ^^^■) I' ^^t néanmoins sin- gulier que Descartes ne relève pas la loi de Galilée sur la proportionnalité de la longueur du pendule au carré de la durée des oscillations; ce qui semble le plus attirer son attention, c'est l'explication, semblable à la sienne, de l'agrément des consonances par la simultanéité des vibrations des cordes. En tous cas, ses deux objections sur la page io3 du dialogue sont incontestablement erronées.

Page 386, 1. 12. — Après s'être relativement étendu sur la première Journée du dialogue. Descartes a rapidement passé sur la seconde, rem- plie surtout par des propositions mathématiques sur la résistance des solides à la flexion. Les procédés indiqués par Galilée, à la fin de cette seconde Journée, pour tracer une parabole, sont les suivantes :

i» Sur un miroir métallique tenu incliné, on fait rouler obliquement une balle de bronze bien polie, mais maniée auparavant dans la main moite ; cette balle laissera sur le miroir une trace parabolique, conformé- ment à la doctrine développée dans la quatrième Journée.

2» On suspend à deux clous fixés à même hauteur une chaînette très mince, dont on marque la forme sur le mur. Galilée se trompait cette fois en croyant que cette forme était celle d'une parabole; mais son erreur n'a pas été reconnue mathématiquement avant Huygens,

Descartes va passer encore plus rapidement sur les deux dernières Journées, à chacune desquelles il ne consacre que deux remarques, malgré leur importance capitale. Il se contente de nier les postulats sur lesquels Galilée a fondé la dynamique, parce que désormais, quant à lui, il ne com- prend le mouvement que dans un milieu et qu'il se refuse à admettre que des abstractions, physiquement irréalisables, puissent servir au progrès de la science. Il lui manque le sentiment des conditions de l'application des mathématiques à des questions autres que celles des nombres, des formes et des grandeurs géométriques, sentiment que Galilée possédait, au con- traire, au plus haut degré.

Page 393, 1. 18. — Fermât avait déjà dû résoudre ce problème par la géométrie pure, puisque, dans le préambule de son traité De contactibus sphœricis [Œuvres de F., t. I, 1891, p. 52), il déclare ne connaître per- sonne qui ait abordé cette matière. Il ne semble pas, malgré l'invitation de Descartes, l'avoir traitée par l'analyse.

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