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n,4J7-4î8. CLII. — Décembre 1638. 465

teores' eft venue de luy. Et pour ce que M. Gaflendi l'a cy-deuant fait imprimer, cela me fait fouuenir de vous demander de fes nouuelles, & quel iugement il fait de ce que i'ay écrit là deffus, car vous ne m'en

5 auez iamais rien mandé*.

Pour voftre queftion de Mufique, fçauoir fi l'odaue eft plus agréable, aux momens que les tremblemens des cordes qui la font s'accordent enfemble, qu'aux autres, ie répons que ces diuers momens ne peuuent

10 aucunement eftre diftinguez par le fens, & que l'agrée- ment ne fe remarque qu'en tout le fon, lequel ne peut eftre fenfible, s'il n'eft compofé de plufieurs tremble- mens d'air.

le vous remercie de voftre obferuation touchant les

i5 forces qu'il faut pour rompre diuers Cylindres de mefme groffeur ; mais ie penfe vous auoir défia cy- deuant mandé ^ que ie ne croy pas qu'on puifl*e tirer aucune conclufion générale, à caufe que cette force varie félon la diuerfe forme de chaque cors, c'eft à

20 dire félon la grofifeur, la figure & l'arrangement de fes parties.

I L'eau ne demeure pas dans ces vaifleaux percez, dont on vfe pour arrofer les jardins, crainte du vuide, (car, comme vous dittes fort bien, la Matière fubtile

25 pourroit aifément entrer en fa place), mais à caufe de la pefanteur de l'air : car fi elle fortoit, & qu'il ne ren- traft que de la Matière fubtile en fa place dans le vaze, il faudroit qu'elle fift haufter tout le cors de l'air iuf- ques à fa plus haute fuperficie.

a. Page 288, Discours dernier. Cf. tome I, p. 23 et 29, lettre X.

b. Lettre CXLIX, p. 439, 1. 11-24.

Correspondance. II. $9

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